Voyage à la Réunion, ce bout de terre volcanique au milieu de l’océan indien d’où vient ma grand-mère paternelle… Un retour aux sources d’un mois sur cette île intense (les créateurs de ce slogan n’avaient pas menti) ! Intense par sa météo, par son relief et ses paysages, par sa population métissée, par sa cuisine et bien sûr par son volcan !
C’est pour moi une grande fierté d’avoir des racines là-bas.
Le nord de l’île (ou le beau pays) et le cirque de Salazie
Les pluies du cyclone Dumazile s’éloignent après 2 jours d’attente et le voyage débute enfin. Cap vers « le beau pays », un coin très humide à la végétation luxuriante. Nous nous perdons dans les champs de canne à sucre autour de Bras-Panon et empruntons la route qui mène jusqu’à Hell-Bourg, petit village du cirque de Salazie.
Nous sommes déjà subjugués par les paysages spectaculaires ! C’est de bon augure pour la suite du voyage…
La vue depuis Hell-Bourg
La forêt de Bélouve
La forêt primaire de Bélouve, du malgache « Belouva » (riche héritage/patrimoine), qui domine le cirque de Salazie est la plus belle forêt de l’île. Elle est classée réserve biologique et abrite nombre d’espèces endémiques dont d’immenses fougères arborescentes. Ici, la pluviométrie peut atteindre des records et les passages très boueux ont eu raison de nos chaussures de rando.
L’Ouest
Les terres volcaniques de la Réunion sont très riches et toutes sortes de plantes y poussent très facilement. Mais la culture intensive met en danger le patrimoine végétal indigène et endémique de l’île. Au conservatoire botanique de Mascarin de Saint-Leu, on tente de protéger et de sauvegarder la flore réunionnaise.
Voici un tout petit échantillon des poissons colorés que l’on peut trouver dans les récifs coralliens de la Réunion. J’ai un peu triché en les photographiant à l’aquarium de Saint-Gilles les Bains mais je vous jure, j’ai pu observer de magnifiques specimens dans leur milieu naturel en me baignant dans le lagon !
Les ciels de Saint-Leu en fin de journée…
Le cirque de Mafate
« Mi aime Mafate » dit-on en créole. Mafate, le cirque le plus sauvage de l’île, n’est accessible qu’à pied, en hélico ou en 4×4 lorsqu’il n’y a pas trop d’eau dans le lit de la rivière des galets. Autant vous dire que pendant la saison des pluies, il est peu probable que vous puissiez choisir cette dernière option.
En ce qui nous concerne, nous avons décidé d’y descendre à pied en passant par le Maïdo, un belvédère qui offre un point de vue exceptionnel sur le cirque.
Les 3 jours passés là-bas ont été un total dépaysement.
Le cirque de Cilaos dominé par le Piton des Neiges, sommet de l’océan indien
Cilaos ou le « lieu que l’on ne quitte pas » (en malgache)… La ville porte bien son nom puisque la route qui y mène depuis le littoral – « la route aux 400 virages » – est régulièrement coupée par les éboulis. Nous avions donc choisi d’y accéder à pied, depuis le cirque de Mafate, en passant par le col du Taïbit, avant d’entreprendre l’ascension du Piton des Neiges.
La vue sur le cirque depuis la Fenêtre des Makes
Le début de la randonnée vers le Piton des Neiges depuis « le Bloc » offre un beau panorama sur Cilaos.
La pause est méritée à la Caverne Dufour, le gîte du Piton des Neiges, après 1100 m de dénivelé. À 2479 m d’altitude le ballet des nuages au dessus des montagnes est impressionnant. On contemple le but à atteindre… Il reste près de 600 m de dénivelé avant d’être sur le toit de l’Océan Indien.
Au lever du soleil, après une ascension nocturne, nous arrivons enfin au sommet (3069 m) ! Il fait un froid glacial le vent souffle fort. L’ombre du Piton se projette sur l’atmosphère.
Il est temps de redescendre 1700 m de dénivelé d’un coup. Une épreuve pour les cuisses et les genoux !
Le Piton de la Fournaise
Mon coup de cœur du voyage, une excursion sur une autre planète. La randonnée depuis le pas de Bellecombe jusqu’au cratère Dolomieu nous offre des couleurs incroyables au petit matin et particulièrement sur le Formica Léo, ce petit cône volcanique de l’enclos Fouqué, un bouton sur le visage du volcan.
Le village de L’Entre-Deux aux charmantes cases créoles
Le Sud Sauvage
Le Cap Jaune
La cascade Langevin
Les piquants du Cap Méchant
La plage de Grande Anse
Le Grand Brûlé et les tunnels de lave
Sur le flanc Est du Piton de la Fournaise, les coulées de lave plongent dans la mer. Qui se douterait que quelques mètres sous terre se sont formés des tunnels dans lesquels on peut déambuler ?
Nous entrons dans les tunnels de lave avec un guide à quatre pattes qui semble être un habitué. Rassurez-vous, il y avait aussi un spéléologue avec le groupe ! Il semble couler des plafonds du chocolat noir fondant, on aurait presque envie de goûter…
BONUS : le survol des cirques et du lagon en ULM
Une expérience… comment dire… remuante ! Réservée à ceux qui ont un cœur bien accroché. Surtout quand un cyclone s’approche de l’île… Je n’ai pu prendre que très peu de photos à cause des turbulences mais l’aventure restera à jamais gravée dans ma tête !
J’ai un seul regret lors de ce voyage, celui de ne pas avoir assez photographié les gens, trop captivée par les beautés du paysage. Mais je m’y attellerai quand j’y retournerai. Car ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas ma dernière fois au pays de ma grand-mère !
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